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Le métier de biologiste au Québec : rôle, tâches, compétences, salaire

  • Sébastien
  • 25 nov.
  • 7 min de lecture

Qu’est-ce qu’un biologiste ?


Un biologiste est un professionnel spécialiste du vivant et de ses interactions avec l’environnement. Son rôle est d’observer, d’analyser et de comprendre les organismes ainsi que les milieux dans lesquels ils évoluent. Le biologiste appuie autant la prise de décision environnementale que la recherche scientifique et le développement durable.


Concrètement, le biologiste peut :


  • Participer à la recherche scientifique.

  • Étudier les écosystèmes et les espèces qui les composent.

  • Réaliser des inventaires, analyses et diagnostics environnementaux.

  • Participer à la conservation, la gestion ou la restauration des milieux naturels.

  • Conseiller des organismes publics, privés ou communautaires.


Son expertise repose à la fois sur une formation universitaire en sciences biologiques et sur une compréhension approfondie des enjeux écologiques actuels : perte d’habitats, changements climatiques, espèces menacées, gestion durable du territoire, etc.

 

Domaines et spécialités


La biologie est une science vaste qui couvre de nombreuses disciplines et spécialités, qui peuvent être classées selon le niveau d’observation, du plus petit (cellules et molécules) au plus grand (écosystèmes et biosphère). Cependant, ces niveaux ne sont pas indépendants : pour comprendre un phénomène biologique en profondeur, il est souvent nécessaire de croiser les informations entre plusieurs niveaux. Par exemple, étudier la génétique d’une espèce peut nécessiter des observations au niveau cellulaire, mais aussi des analyses sur les populations et leur environnement.

Biologiste en laboratoire

BIologiste marin en plongée

Un biologiste peut donc se spécialiser dans l’étude des micro-organismes comme les bactéries et les virus, dans la génétique, dans la faune, par exemple les mammifères marins, ou encore dans la botanique et les écosystèmes végétaux. Il peut également travailler dans des environnements très différents : en laboratoire, sur le terrain, dans des firmes de services-conseils, en tant qu’enseignant, vulgarisateur scientifique, etc. Ci-dessus, deux biologistes travaillant dans des environnements très différents. Dans la pratique, un même biologiste peut cumuler terrain et laboratoire selon ses compétences et les besoins du projet.


Voici quelques exemples de spécialisations :


Niveau moléculaire et cellulaire


  • Biologie cellulaire : étude de la structure, du fonctionnement et des interactions des cellules, unité fondamentale de tous les organismes vivants.

  • Biologie moléculaire : analyse des molécules biologiques, comme l’ADN, l’ARN et les protéines, et de leurs rôles dans le fonctionnement des cellules.

  • Génétique : étude de l’hérédité, des variations génétiques et de la transmission des caractères entre générations.

  • Biochimie : étude des réactions chimiques qui se produisent au sein des organismes vivants.

  • Microbiologie : étude des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, protozoaires, etc.), de leur fonctionnement et de leurs interactions avec leur environnement ou l’hôte.


Niveau organisme


  • Physiologie : étude du fonctionnement des organes et des systèmes biologiques, ainsi que des mécanismes qui maintiennent l’équilibre interne de l’organisme.

  • Anatomie : analyse de la structure et de l’organisation des organes et des tissus au sein des organismes.

  • Immunologie : étude du système immunitaire, des mécanismes de défense contre les infections et des réponses immunitaires.

  • Développement et embryologie : étude du développement des organismes depuis la fécondation jusqu’à l’état adulte, incluant la formation des organes et tissus.

  • Neurobiologie : étude du système nerveux, de ses cellules et de son rôle dans le comportement, la perception et la communication des signaux.

  • Endocrinologie : étude des hormones, de leur production et de leur rôle dans la régulation des fonctions physiologiques.

  • Histologie : examen des tissus au microscope pour comprendre leur organisation et leur rôle dans l’organisme.

  • Pathologie : étude des maladies, de leurs causes et de leurs effets sur les organes et tissus.


Niveau population et espèces


  • Zoologie (faune terrestre et aquatique) : étude des animaux et de leurs populations, incluant leur comportement, leur reproduction et leurs interactions avec l’environnement.

  • Botanique : étude des plantes, de leur classification et de leur rôle dans les écosystèmes, avec identification des espèces et évaluation de leur abondance.

  • Écologie des populations : analyse des dynamiques de populations, des interactions intra- et interspécifiques, et des facteurs influençant leur survie et reproduction.

  • Biologie de la conservation : protection des espèces menacées et gestion des habitats, avec des stratégies pour préserver la biodiversité.

  • Éthologie : étude du comportement des animaux dans leur milieu naturel, afin de comprendre les stratégies de survie et les interactions sociales.

  • Biologie des populations : suivi de l’évolution, de la génétique et de la structure des populations d’espèces pour comprendre leur adaptation aux changements environnementaux.

  • Biologie évolutive : étude des mécanismes de l’évolution, de la sélection naturelle et des variations génétiques au sein des populations.


Niveau écosystème et environnement


  • Écologie et milieux naturels : étude des interactions entre les organismes et leur environnement, incluant les écosystèmes terrestres et aquatiques, ainsi que la dynamique des communautés biologiques.

  • Spécialisation en milieux humides : expertise dans l’évaluation, la protection et la restauration des zones humides, incluant la caractérisation des sols, de la végétation et des espèces indicatrices.

  • Gestion environnementale : application des connaissances biologiques pour planifier, gérer et restaurer les écosystèmes, incluant la conservation de la biodiversité et la planification territoriale.

  • Restauration des habitats : interventions visant à rétablir ou améliorer les conditions naturelles des écosystèmes dégradés, en se basant sur l’observation et l’analyse scientifique.

  • Écotoxicologie : étude des effets des polluants sur les organismes et les écosystèmes pour prévenir et limiter les impacts environnementaux.

  • Biogéographie : analyse de la répartition des espèces et des communautés dans le temps et l’espace, et des facteurs influençant cette distribution.


 

Devenir biologiste


Formation et parcours académique


Bibliothèque universitaire

Pour exercer le métier de biologiste au Québec, une formation universitaire en sciences biologiques est essentielle. Le parcours type comprend :


Baccalauréat (1er cycle - 3 à 4 ans) 


Le baccalauréat en biologie, écologie, ou dans une discipline connexe constitue la base. Cette formation permet d'acquérir les connaissances fondamentales en :

  • Biologie cellulaire et moléculaire.

  • Génétique et évolution.

  • Écologie et biodiversité.

  • Physiologie animale et végétale.

  • Méthodologie scientifique/statistiques.

  • Identification d'espèces (faune et flore).


Plusieurs universités québécoises offrent ces programmes : Université Laval, Université de Montréal, McGill, UQAM, UQTR, UQAR, Sherbrooke, Concordia, etc.


Études supérieures (2e et 3e cycles) Une maîtrise (2 à 3 ans) ou un doctorat (4 à 5 ans) peut être nécessaire pour :


  • Approfondir une spécialisation.

  • Mener des projets de recherche avancés.

  • Accéder à des postes de recherche ou d'enseignement universitaire.

  • Obtenir certains postes de consultation spécialisée.

 

Milieux de travail


Les biologistes peuvent exercer dans une grande variété d'environnements professionnels :


Secteur privé

  • Firmes de services-conseils en environnement.

  • Bureaux d'études écologiques.

  • Laboratoires privés d'analyse.

  • Entreprises de biotechnologie.

  • Industrie pharmaceutique.

  • Secteur forestier et minier (volets environnementaux).


Secteur public

  • Ministères provinciaux (MELCCFP, MTQ, MAPAQ).

  • Gouvernement fédéral (Environnement et Changement climatique Canada, Pêches et Océans).

  • Municipalités et MRC.

  • Parcs nationaux (Sépaq, Parcs Canada).

  • Organismes gouvernementaux de recherche.


Organismes à but non lucratif

  • Organismes de conservation de la nature.

  • Organismes de bassins versants (OBV).

  • Groupes environnementaux régionaux.

  • Fondations et associations de protection de l'environnement.


Recherche et enseignement

  • Universités et centres de recherche.

  • Cégeps.

  • Musées, aquariums et jardins botaniques.

  • Instituts de recherche spécialisés.

 

 

Salaire et conditions de travail


Rémunération au Québec


Le salaire d'un biologiste varie selon l'expérience, le niveau d'études, le secteur et la région.

Échelle salariale indicative :


  • Débutant (0-2 ans) : 40 000 $ à 50 000 $ par année.

  • Intermédiaire (3-7 ans) : 50 000 $ à 70 000 $ par année.

  • Expérimenté (8-15 ans) : 70 000 $ à 85 000 $ par année.

  • Expert/cadre (15+ ans) : 85 000 $ à 100 000 $+ par année.


Les biologistes détenant une maîtrise ou un doctorat, ou possédant des spécialisations recherchées, peuvent prétendre à des salaires plus élevés. Le secteur public offre généralement des échelles salariales définies et des avantages sociaux intéressants, tandis que le secteur privé présente une plus grande variabilité.


Références :



Exemple : le travail de biologiste chez Nereis Environnement

 

Pour illustrer concrètement le quotidien d'un biologiste en environnement, voici un aperçu du travail réalisé chez Nereis Environnement, firme spécialisée en études environnementales au Québec.


Une journée type


Le travail d'un biologiste chez Nereis Environnement se divise généralement entre terrain et bureau, selon les projets en cours et la saison.


Biologiste délimitation milieu humide

En saison de terrain (printemps à automne) :


  • Déplacement vers les sites d'étude dans les régions desservies (Laurentides, Lanaudière, Outaouais, Laval, Montréal, Montérégie).

  • Réalisation d'inventaires fauniques et floristiques.

  • Caractérisation de milieux naturels (sols, végétation, hydrologie).

  • Délimitation et cartographie de milieux humides et cours d'eau.

  • Collecte de données GPS et prise de notes détaillées.

  • Documentation photographique des sites.



Travail de bureau :


  • Traitement et analyse des données récoltées sur le terrain.

  • Cartographie avec systèmes d'information géographique (SIG).

  • Identification d'espèces à partir d'échantillons et de photos.

  • Rédaction de rapports de caractérisation.

  • Préparation de demandes d'autorisation ministérielle.

  • Communication avec les clients et suivi de projets.


Types de projets


Nereis Environnement se spécialise dans plusieurs types de mandats environnementaux :


Caractérisation de milieux naturels :

  • Identification et délimitation des milieux humides (marais, marécages, tourbières)

  • Cartographie des cours d'eau et de leurs rives


Inventaires biologiques :

  • Inventaires fauniques : amphibiens (notamment la rainette faux grillon), reptiles (couleuvres), oiseaux, mammifères

  • Inventaires floristiques : identification des espèces végétales et des communautés

  • Recherche d'espèces à statut précaire (menacées ou vulnérables)


Études et conseils environnementaux :

  • Conseils pour la planification de projets respectueux de l'environnement

  • Support pour l'obtention d'autorisations environnementales

Cette variété de mandats permet aux biologistes de développer une expertise polyvalente et de contribuer concrètement à la protection des milieux naturels du Québec.

 

Conclusion


Le métier de biologiste au Québec représente une carrière enrichissante pour les passionnés de nature et de sciences. Que ce soit sur le terrain, en laboratoire ou dans un rôle-conseil, les biologistes jouent un rôle essentiel dans la compréhension et la protection du vivant.


Avec une formation universitaire solide et les compétences appropriées, les possibilités de carrière sont variées et en croissance. Dans un contexte où les préoccupations environnementales sont au cœur des débats de société, l'expertise des biologistes n'a jamais été aussi nécessaire.


Pour en savoir plus sur la profession ou pour explorer les différentes spécialisations, consultez le site de l'Ordre des biologistes du Québec (obq.qc.ca) ou communiquez avec des professionnels du domaine.



 

 

 
 
 

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